1. |
Alstonvale
04:28
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Tu as beau essayer d’oublier les variables de l’endroit
Où tu l’as vu pour la première fois
Tu n’y arrives pas
En périphérie d’un grand feu de palette de bois
Sous les pylônes électriques
L'abscisse à l’origine
Son manteau vert forêt
Ses cheveux forêt noire
Et au foyer de son regard
L’univers faisait du sens
Cherche-étoile
Buissonnière
Elle t’enseigne le ciel
Au milieu du désert
Tu perds le goût de disparaître
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2. |
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La puissance est égale à l’énergie divisée par le temps
Au produit de la tension et du courant
Dans chacune des branches
Aux bornes de mes résistances
Je comprends vite quand on m’explique lentement
Je comprends vite quand on m’explique lentement
Je t’aime en parallèle tandis que toi tu m’aimes en série
On n’est pas régis par les mêmes formules
Plus tu avances plus je recule
Marées basses et nouvelles lunes
L'arbalète, la catapulte
On est peut-être pas si différents que ça finalement
Je comprends vite quand on m’explique lentement
Je comprends vite quand on m’explique lentement
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3. |
Tente-moi
03:48
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Tente, tente, tente, tente-moi
Moi qui tente, tente, tente, tente d’arrêter
Tente, tente, tente, tente-moi
Moi qui tente, tente, tente, tente d’essayer
Tente, tente, tente, tente-moi
Moi qui tente, tente, tente, tente d’oublier
Tente, tente, tente, tente-moi encore
Moi qui tente, tente, tente, tente toujours
D’arrêter d’essayer d’oublier
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4. |
Grand bleu
05:26
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Sur la promenade des gouverneurs
À la fin du mois d’août
Y mouillait à boire debout
On pourrait tu juste juste
Rester chez vous
Y faisait frette pis y ventait fort
De quoi faire peur au père fouettard
C'pas ça qui allait nous arrêter
Sur la paillasson t'as chuchoté:
Esti qu’ça m’tente pas d’m’habiller
J’me disais ‘a même affaire
Ça aurait été l’fun de s’écouter
Je patine faute d’accoucher
Je suis un morse
Le chandail que tu m’as prêté est trop serré
Le froid passe entre les mailles et mes défenses me gênent
J’ai toujours été un peu benêt
La tête ailleurs que sur mon corps
Faire le move c’pas mon fort
J’fais les yeux doux pis j’attends voir
Si l’autre va résoudre mon silence
Parcheesi d’interférence
Devant ta porte au retour
Tu m’invites à sécher nos vêtements
Sur ton divan dans le salon
Je décline l’invitation
Deux heures de char jusqu’à maison
La tête ailleurs que sur mon corps
Comprendre les moves c’est pas mon fort
Je patine faute d’accoucher
Je suis un morse
Le chandail que tu m’as prêté est trop serré
Le froid passe entre les mailles et mes défenses me gênent
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5. |
Conduite intérieure
03:26
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Y’a une craque dans le pare-brise de mon coeur
Le soleil se vautre dedans
À flanc de montagne sur la dix après l’orage
Je braille et je ris en même temps
Les mains froides je reviens de Montréal
Lassé d’avoir brassé du vent
Ma tope goûte le sirop d’érable
Et c’est dommage
Je n’ai personne avec qui la partager
Y’a une craque dans le pare-brise de mon coeur
Le soleil s’est couché dedans
Et pendu au rétroviseur
Une fleur de papier que tu m’avais confectionnée avant de partir en voyage
C’est jamais grave
C’est jamais aussi pire qu’on pense
La vie conspire à ton bonheur
Et à celui de tout l’monde
D’ici à c’que toutes se passent
Laissons l’univers dévaler
La chaussée mouillée sous le poids de nos châssis
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6. |
Les bonnes choses
04:28
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Encore une fois j’ai abusé des bonnes choses
En enfouissant ma tête dans les nuages et dans le sable en même temps
Je n’apprends plus de mes erreurs ni de mes dégâts depuis longtemps
Je confonds le bonheur évanescent
Et le triste refuge de l’engourdissement
Après ça tu te demandes pourquoi on te demande de te méfier de toi-même
La tête prête à fendre en deux
Tu continues de jouer avec
Le feu
Une fois laissé sans surveillance
Les bonnes choses s’animent et s’emparent de ma confiance
Et mon ambition fond comme le beurre au micro-onde
Vingt-deux secondes
Vingt-deux secondes
Tu n’apprends plus de tes erreurs ni de mes déluges depuis longtemps
Tu te laisses emporter et le courant te mène au loin de moi l’engourdissement
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7. |
D'abord
05:27
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À la fête de ce soir
Tu arrives la dernière
Et tes cheveux sont défaits
Ça fait du bien de te revoir
Tu es toujours aussi belle
La plus belle des lanternes
J’finis ma game de pétanque
Pendant que tu teins en bleu
Les cheveux de Sophie
Puis on va s’asseoir près du feu
À l’écart tous les deux
Pour s’échanger des nouvelles
Tu me parles de ta mère
Des voyages de ton frère
Et de l’été qui achève
Tu me dis que tu t’ennuies
Que c’est pas toujours facile
Et j'acquiesce et je souris
À mon tour je t’avoue
Qu’au début j’ai cru viré fou
Après qu'on se soit laissés
J'ai sombré dans les substituts
Et dans l’miroir d’la salle de bain
Je ne me suis pas reconnu
Je suis allé chercher de l’aide
La cuisine m’a sauvé la vie
Aujourd’hui tout est différent
Quelque chose en moi a changé
J’ai appris à respirer
À réfléchir sans m'inonder
Je n’anticipe rien pour la suite
Pour nous aucun objectif
Définir c’est limiter
Il y a ce rêve à récurrence
Un archipel une dernière danse
Souvenirs de tendre enfance
Mais si j’ai vécu ma détresse
Tandis que se déploie la tienne
Je dois te laisser libre aller
J’ai compris qu’on ne peut aimer qui ne s’aime pas d’abord soi-même
J’ai compris qu’on ne peut aimer si on s’aime pas d’abord soi-même
J’ai compris qu’on ne peut aimer qui ne s’aime pas d’abord soi-même
J’ai compris qu’on ne peut aimer si on s’aime pas d’abord soi-même
À la fête de ce soir
Nous nous sommes dit au revoir
Je t’ai dit ça va aller mieux
Peu importe le temps qu’ça prendra
On s’appelle une fois rendus là
On ira prendre des cafés
On ira prendre des
Cafés
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8. |
Tous les amours
05:18
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De retour à la maison
J’enfile mes combines et mes pantoufles
Tu sors de la douche
On s’allonge dans le salon
Ça s’peut pas comment t’es belle pis tu sens bon
Les amants féculents
Ne peuvent prendre votre appel pour le moment
À journée longue
Ils ne font rien d’autre qu’attendre
Les yeux fermés
Ils érigent l’intime
Comme on rédige un traité
Les amants lampadaires
Ne s’embrassent jamais tant qu’il fait clair
À vive allure
Ils batifolent jour et nuit
Inassouvis
De fleur en fleur
Les heures liqueurent
Le tamanoir
Les amants colibris
Ne profitent jamais d’un moment de répit
Les amants mosaïques
Les amants aloès
Les amants satellites
Les amants antithèses
Les amants deux par quatre
Les amants passe-partout
Les amants pachydermes
Et les amants troubadours
Les amants funambules
Les amants bain marie
Les amants montagne russes
Et les amants que l’on oublie
Tous les amants
Comme tous les amours sont différents
Tous les amours
Tous les amours sont différents
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Nicolas Lalonde Montreal, Québec
Hybride cartésien-poétique et artiste multidisciplinaire, Nicolas Lalonde est d’abord poète-compositeur-interprète.
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